Ville de Neuchâtel

La page du 37e chapitre se tourne

Au 31 décembre se tournera définitivement la page de la 37e législature de la Ville de Neuchâtel. Ce chapitre, palpitant, aura vu des intrigues de palais, la démission d’un édile, une valse-hésitation quant à la fusion et finalement, dans les toutes dernières lignes, la perte de la majorité absolue de la gauche à l’exécutif. Dans ce tome, vous avez eu l’occasion de découvrir une cinquantaine de personnages romanesques, ainsi que des intrigues moins croustillantes que par le passé, mais politiquement passionnantes. 

Au niveau des héros, outre les Conseillers communaux bien connus de tous, figurent encore quarante et un membres du Conseil général. 41, treizième nombre premier et indicatif téléphonique de la Suisse. Ces deux valeurs, parfaitement inutiles, permettraient certainement à Dan Brown de créer un nouveau roman où l’on découvrirait les passages secrets menant au « Réduit », lieu discret ou les grandes décisions se prennent. Car oui, le travail parlementaire se déroule principalement derrière des portes closes, en séance de commission ou en groupe de travail. La grand-scène, une fois par mois, permet au public d’assister à des plaidoyers plus qu’à des débats. Certains ténors y attirent la lumière, d’autres, plus discrets, se satisfont du compromis négocié avec les autres groupes et qui permettent à la Ville et à ses habitants d’obtenir des prestations dans les meilleures conditions possibles. 

Une chose cependant reste remarquable. L’immense majorité des acteurs de cette épopée fait son travail avec cœur et conviction ! Ils et elles travaillent pour le bien de leur Ville et de leur communauté et ne rechignent pas à la besogne. C’est vrai qu’il faut du courage. En quatre ans, ce sont plusieurs écuries d’Augias qu’il aura fallu nettoyer, notamment celle située dans les bâtiments du service de l’urbanisme. Chaque année, il aura fallu se battre pour un budget équilibré et contre une dette qui s’apparente toujours à une hydre centenaire.

Chaque année, il aura fallu se battre pour un budget équilibré et contre une dette qui s’apparente toujours à une hydre centenaire.

L’intrigue, déjà complexe, a encore été chamboulée en 2020 par une crise sanitaire inattendue et féroce. Une situation virologique difficile qui a entraîné une crise économique importante dans notre Ville, notre canton et notre pays. Restaurateurs, PME, indépendants, employés, tous souffrent encore des suites de ce virus et des conséquences financières qui en découlent. Les actuelles autorités ont tenté d’endiguer du mieux qu’elles le pouvaient les conséquences sur la santé et l’emploi, mais il restera beaucoup à faire lors du chapitre prochain. 

Un chapitre qui s’ouvrira le premier janvier 2021. Il débutera par une célébration morose, dans le respect des distances de sécurité et des mesures sanitaires, de l’union à quatre célébrée dans les dernières pages du tome précédent. Un nouveau chapitre qui s’annonce passionnant également. Le manuscrit n’est pas terminé, mais on peut déjà y retrouver de nouvelles intrigues. Les lecteurs découvriront l’impact de la perte de la majorité de gauche au Conseil communal. Ils pourront participer à la création de la nouvelle Commune, notamment en participant aux assemblées citoyennes. Une chose reste cependant certaine, les argonautes du groupe PLR continueront à soutenir l’innovation et à se battre pour des finances saines. Bonne lecture !


(Publié dans “Vivre la Ville”, 23 décembre 2020)

Merci Fabio !

Lundi s’est déroulée la dernière séance de la législature 2016-2020. Elle a notamment permis de remercier les trois membres sortants du Conseil communal ainsi que le Chancelier. Merci à eux pour le travail effectué. Notre groupe leur souhaite plein succès dans leurs projets futurs. J’aimerais cependant rapporter ici les remerciements du groupe PLR adressé à Fabio Bongiovanni, qui quitte son siège après près de 8 ans.

Élu en 2008 au Conseil général sur la liste ULR (Union libérale-radicale, rassemblement des deux partis avant leur fusion), Fabio Bongiovanni entre au législatif de notre Ville. Deux ans après, il devient président de la section locale du PLR, puis en 2012 président du Conseil général. En 2013, à la suite des élections cantonales, il succède à Alain Ribaux qui est élu au Conseil d’État.

Fabio Bongiovanni – Photo © David Marchon

En 2013, à 27 ans, Fabio Bongiovanni devient le plus jeune membre d’un exécutif professionnel de Suisse. Il en faut plus pour lui faire peur. Rapidement il s’attèle à comprendre davantage les rouages des finances publiques. Il obtient notamment un CAS en Économie et finances publiques à l’Université de Neuchâtel. Visiblement ça marche. En effet, il gardera le dicastère des finances durant tout son mandat. Les comptes 2015 valent aux services de la Ville une première place du classement des finances publiques établi par le mensuel PME Magazine, rebelote pour les comptes 2018 qui obtiennent une 3e place Suisse. 

Une gestion saine des dépenses, le remboursement de la dette… chaque année son crédo raisonnait : « qui paie ses dettes s’enrichit ». Notre groupe espère que ces sages paroles vont continuer à se faire entendre à l’Hôtel de Ville. 

L’action de notre « Grand argentier » ne s’arrête pourtant pas seulement à un bilan financier. Le domaine de l’économie, qu’elle soit locale ou internationale s’est également développé. Des rencontres régulières avec des villes amies ou des groupes industriels ont permis de faire rayonner notre Ville. De même, son action au service des ressources humaines a permis de mettre sur pied un programme d’amélioration pour les apprentis effectuant leur formation dans notre administration. 

Monsieur le Conseiller communal, cher Fabio, ton action au sein du Conseil communal fut brillante. Permets-moi au nom du groupe PLR de te remercier pour le travail accompli et de te souhaiter plein succès pour tes activités futures. 

(Texte paru dans “Vivre la Ville” du 9 décembre 2020)

Ci-dessous, mon intervention et le message de Fabio Bongiovanni durant la séance du Conseil général du 7 décembre.

(c) Sonomix 2020

Pour une zone véritablement piétonne !

Dans l’univers merveilleux du cinéaste japonais Hayao Miyazaki, il existe un chat-bus. Cet animal, mi-félidé, mi-transport en commun court, vole, rebondit et saute à travers forêts et lacs pour atteindre sa destination. On ne sait pas s’il carbure aux croquettes ou à l’électricité comme notre vétuste bus 101, mais il possède deux avantages sur ce dernier : premièrement il est doux et toujours propre, deuxièmement il offre une flexibilité infinie dans ses parcours.

Le chat-bus – (c) studios Ghibli

Loin de l’univers du dessin animé japonais, c’est la rue du Seyon et son trafic du samedi qui nous a occupé lundi soir. Le détournement du bus 101 a fait ses preuves durant les phases de test et depuis quelques mois. Ce constat est partagé par les commerçants que nous avons contacté. Notre groupe a donc soutenu avec enthousiasme le crédit permettant de pérenniser ce changement hebdomadaire. Ce soutien ne se borne pas à quelques mètres de caténaire, c’est un investissement pour le dynamisme du centre-ville ! En effet, déambuler tranquillement dans la rue du Seyon le samedi plaît tant aux maraîchers qu’aux commerçants et aux badauds. Cet environnement sécurisé et agréable est profitable pour toutes et tous. 

Ce soutien ne se borne pas à quelques mètres de caténaire, c’est un investissement pour le dynamisme du centre-ville !

Le débat sur le bus dans la rue du Seyon amène cependant rapidement sur la problématique du trafic des véhicules divers dans la zone piétonne. Nous sommes lassés de voir cette dernière inondée de véhicules en tout genre hors des heures de livraison. Durant la semaine, outre les bip-bips toutes les 4 minutes d’un bus qui passe, un nombre incroyable de véhicules, que ce soit des automobiles, des livreurs en retard, des cycliste pressés, des trottinettes avec ou sans moteur circulent sans égards pour les piétons qui se déplacent au centre-ville. Il est urgent de rendre cette zone véritablement piétonne, et c’est là le principal message que nous avons donné au Conseil communal. 

Texte paru dans le journal “Vivre la Ville” du 16 septembre 2020

Jeunes-Rives, morne plaine

Lundi soir, les travées du Conseil général se sont muées en tragi-comédie. Alors que tous les signaux étaient positifs pour pouvoir accepter avec une belle majorité le projet des Jeunes-Rives, il a fallu que les groupes de gauche arrivent à la dernière minute avec des amendements mettant en péril un compromis helvétique, et trop mollement défendu par le Conseil communal. 

Les Jeunes-Rives, ce projet qui depuis 20 ans hante la vie politique neuchâteloise. À chaque itération, le prix grimpe et les doutes subsistent. Le projet qui nous était présenté, fruit d’un compromis de longue haleine, proposait, dans une première phase de revitaliser la partie sud des Jeunes-Rives, avec un accès au lac amélioré, une belle place de jeux et deux établissements publics pour pouvoir se désaltérer. Dans une 2e phase, la suppression de l’actuel parking, le nombre de place devant être compensée, ainsi que l’actuelle « Place Rouge » qui doit être améliorée. Ce beau projet, qui avant le COVID et ses inquiétudes financières, aurait terminé en beauté la dernière législature d’avant la fusion. 

Ce beau projet, qui avant le COVID et ses inquiétudes financières, aurait terminé en beauté la dernière législature d’avant la fusion. 

Et voilà, patatra ! Comme un cheveu sur la soupe, le groupe PVS, secondé par son comparse PS, a déposé en début de séance un amendement qui prévoit la suppression de l’actuel parking au plus tard au 1er janvier 2025, peu importe l’état d’avancement de la phase 2. Notre groupe, soutenu par celui des Verts libéraux/PDC, a tenté en vain de lutter contre cette hérésie. Le parking ne doit selon nous être enlevé qu’une fois que la Ville aura fait les études nécessaires à la compensation de ces places, et non à une date arbitraire qui ne répond à aucun critère concret. Du coup, la séance s’est transformée en séance de commission ad hoc, pour tenter de trouver un compromis de dernière minute. Hélas, rien n’y fit.

L’attitude très molle du Conseil communal n’a pas aidé. Jamais dans ses interventions, il n’a exprimé une préférence claire sur un moyen de faire avancer ce dossier. Nous aurions pourtant gagné en temps et en efficacité si le Conseil communal avait communiqué clairement les risques et les conséquences des divers amendements proposés. En résumé, ce qui aurait dû être une fête s’est terminé en débâcle. Le groupe PLR prendra le temps, avec les divers acteurs qui nous avaient contactés durant la phase de consultation, d’évaluer si un référendum doit être lancé ou non. L’idée n’est pas incongrue. Investir 25 millions dans un parc urbain au moment où une crise économique se profile et à la veille d’une fusion mériterait une consultation populaire.

(Texte paru dans le “Vivre la Ville” du 1er juillet 2020

Reportage de Canal Alpha