Les festivités du 40eanniversaire de la zone piétonne ont débuté de façon très colorée. D’abord l’œuf de Mandril a pris place sur la tour de Dièsse. Très vite des critiques ont fusées sur les réseaux sociaux, trouvant scandaleux l’utilisation d’un hélicoptère pour transporter les deux tonnes de l’œuvre sur son piédestal. Fin mai, c’est l’exposition « Ding Dong » qui envahit la ville. Trente-deux statues composées de 200 kg de polyester renforcé par de la fibre de verre. Les horloges, brillamment décorées par des artistes locaux, n’indiquent pas l’heure, même si certains y voient un symbole de l’urgence climatique. D’autres, moins portés sur l’art, y voient surtout plus de sept tonnes de matériaux non recyclables disséminés aux quatre coins de la ville.
On a tous en nous cette fibre écolo, cette petite voix qui nous dit « es-tu sûr que ce soit une bonne idée de jeter ce truc ? ». Le courant politique en vogue ces temps, c’est l’écologisme. Les médias ne parlent que de ça, la jeunesse défile régulièrement en prédisant la fin proche de notre Terre nourricière. Les moins jeunes se souviennent pourtant que depuis longtemps on défile pour sauver la Planète. Il y a 40 ans, c’était contre une guerre thermonucléaire mondiale, il y a 30 ans, contre les pluies acides et les bostryches, il y a 10 ans contre une mondialisation galopante, et maintenant, c’est contre les avions, la 5G, les carnivores et la bagnole.
Le Conseil général suit cette mode et traite quasiment lors de chacune de ses séances de sujets liés à l’écologisme. Le souci, c’est qu’il ferait mieux de parler d’écologie, car c’est dans cette dernière que les êtres vivants sont également étudiés dans leurs milieux. Vouloir défendre la nature est une noble cause, mais elle ne vaut pas la peine d’être vécue seulement si le citoyen y trouve sa place. Neuchâtel compte actuellement, avant la fusion, environ 33’000 habitants, qui ont tous des besoins spécifiques en matière d’habitat et de mobilité. Demander des réductions de mobilité linéaires sans tenir compte des implications sur les habitants, les pendulaires et les entreprises est certes un bon argument électoral, mais oublie que le Conseil général a pour mission de représenter et d’améliorer le quotidien de l’ensemble de ses concitoyens.
Concernant la mobilité, le groupe PLR a demandé par voie d’interpellation au Conseil communal des statistiques et des données précises concernant les pendulaires ainsi que sur les façons d’améliorer la vie des 6’000 salariés neuchâtelois qui sont contraints d’utiliser un véhicule individuel pour se rendre à leur travail. Ces données devraient servir de base pour amener des propositions d’amélioration. Notre groupe espère qu’une approche systémique et écologique (donc qui prend en compte le facteur humain) puisse freiner les ardeurs d’interdictions à tout va de certains groupes et du Conseil communal. Il en va de la cohésion globale de notre Ville.
(Texte publié dans le Vivre la Ville du 31 mai 2019)


Le tir sportif est une discipline qui nécessite de la concentration, du calme et de la maîtrise de soi. Cette discipline constitue une grande tradition au sein de notre pays. La fédération sportive suisse de tir compte plus de 130’000 membres et 2’600 clubs. Si l’on rajoute les tireurs occasionnels et les collectionneurs, on constate qu’il n’y a pas que « 2-3 fêlés de la gâchette » qui apprécient ce sport. La tradition helvétique de la remise de l’arme de service au militaire après l’accomplissement de ses obligations est également mise à mal. Le Conseil fédéral a effectivement trouvé un « compromis » qui permet au citoyen-soldat de garder son arme après son service, mais cette dernière deviendra interdite s’il souhaite la transmettre à ses enfants ou en cas d’héritage. Je tiens également à rappeler que les armes automatiques sont déjà interdites en Suisse et que les armes qui ont malheureusement servi pour les attentats en France ou en Belgique ces dernières années étaient déjà parfaitement illégales. La nouvelle loi telle que proposée ne propose donc pas de solution concrète pour empêcher l’accès aux armes par des criminels et des terroristes, mais ne fait que criminaliser les citoyens qui souhaitent garder l’arme de service du papa.